La Presse salue "La Religieuse" au moment de sa création (mars 2004 au Théâtre de la Commune)
Passionnante interprétation. Libération • Il y a d'abord, dans ce spectacle, une idée scénographique d'une beauté et d'une intelligence à couper le souffle... Il y a aussi comme rarement au théâtre, un remarquable travail sur le son... Et il y a, surtout, une comédienne : Marie-Laure Crochant, 24 ans, une audace et un engagement époustouflants... Le Monde. • Fascinante transcription dramatique que donne Anne Théron et toute son équipe artistique... l'autre qui fascine et enchante, bouleverse, c'est l'interprète... Elle est exceptionnelle... L'adaptation est remarquable, la direction d'acteur très puissante et Marie-Laure Crochant admirable... Le Figaro. • Un choc visuel et émotionnel. À en frémir. Le Journal du Dimanche. • En adapatant et mettant en scène ce « classique » de la littérature, Anne Théron en propose une lecture plus juste et plus aiguë (que le film de Jacques Rivette)... Marie-Laure Crochant est l'interprète bouleversante d'un univers qui, loin des combats d'arrière garde... ramène à « surveiller et punir » de Michel Foucault. La Croix. • L'adaptation du texte est forte, dense, serrée. La mise en scène, la mise en mouvement et en émotion, remarquables. L'interprète d'une audace époustouflante. Très original, très fort. Rare. Le Quotidien du Médecin.

Libération, 22/03/2012

Une «religieuse» habitée

 

Adaptée par Anne Théron, la Religieuse de Diderot dépasse la vision anticléricale du philosophe pour devenir un réquisitoire contre l’atteinte à la liberté. Dans une scénographie complexe et épurée, Suzanne Simonin, femme-victime dans sa cellule aux murs transparents, lutte viscéralement contre l’enfermement et l’aliénation. Jeune bâtarde condamnée au couvent pour expier l’adultère de sa mère, ses mots, sa rage de vivre dans un monde qui ne veut pas d’elle, nous parviennent à travers la prestation engagée de Marie-Laure Crochant. Une interprétation contemporaine particulièrement physique renforcée par la musique (Marianne Faithfull) et un décor symbolique matérialisant à la fois la camisole et la robe, fait d’une immense draperie immaculée qui engloutit la comédienne qui se débat pour sa survie.