Le Monde
« A la trace » Au Théâtre de la Colline, à Paris, un spectacle hypnotique et émouvant avec un quatuor d’actrices exceptionnel.
Une nouvelle forme de théâtre-cinéma. S’il en est ainsi, c’est que le spectacle est brillamment écrit, aussi bien du point de vue textuel que scénique. A la pièce où se mêlent avec fluidité dialogues, monologues intérieurs et narration, répond la mise en scène d’Anne Théron, qui, comme certaines de ses consoeurs – Katie Mitchell, Christiane Jatahy – invente une nouvelle forme de théâtre-cinéma.
Le Echos
Sur la scène théâtrale, le fait est encore trop rare pour ne pas être souligné. Dans sa conception, comme dans sa réalisation, « À la trace » se conjugue essentiellement au féminin. Quand Alexandra Badea s'est, à la demande de la metteuse en scène Anne Théron, attelée à l'écriture, Barbara Kraft a conçu le bel écrin scénographique dans lequel se cherchent, se rencontrent et se confrontent quatre femmes –
La
Revue du Spectacle
La scénographie découvre une habitation avec un rez-de-chaussée et deux étages au-dessus. Des escaliers extérieurs permettent de passer de l'un à l'autre
niveau. Il n'y a aucun mur, permettant ainsi de visualiser les intérieurs. Cette "maison" est souvent vide, élément scénographique et dramaturgique non anodin.
En attendant Nadeau
« À la trace est un film. Singulier, peut-être, néanmoins un film » écrit, dans son blog tenu pendant la longue élaboration du travail, Anne Théron, qui ajoute vouloir « incorporer le traitement du plateau dans un film global ». Ce choix peut déconcerter, ne pas correspondre pleinement à l’attente d’un public de théâtre, mais l en résulte un magnifique spectacle, conforme au projet annoncé. La scénographie de Barbara Kraft fait coexister, au premier plan, une salle d’attente dans un aéroport et, plus loin, une façade d’immeuble vitrée qui sert d’écran de projection ou révèle, selon les lumières (Benoît Théron), plusieurs niveaux de pièces compartimentées.
Hottello
La traversée de l’espace s’articule depuis l’installation d’un building élevé face public, à six mètres du plateau, et qui correspond à une observation à la Pérec des diverses fenêtres éclairées d’un immeuble d’habitations – chambre d’hôtel, bureau, salon, pièces design. La surface de la façade s’ajuste exactement à l’espace de la projection et au spectacle vivant. Des escaliers latéraux descendent sur le sol, façon studio américain. La technologie avancée de la 3D ajoute une belle étrangeté aux conversations malicieuses entre l’actrice de théâtre sur l’échafaudage urbain et le personnage à l’écran- absent – mais d’une grande proximité [...] La scénographie admirable de Barbara Kraft opère à merveille grâce aussi à l’équipe inspirée qui entoure Anne Théron – les lumières de Benoît Théron, le son de Sophie Berger, les images de Nicolas Comte -, et nous ne nommons ni musiciens ni preneur de son, ni monteuse…
Le Journal du Dimanche
Les femmes partagent le décor building et la scène, les hommes, eux,sont présents à travers des images Projetées sur écrans. Cette interaction entre plateau et écran (formidable scénographie de Barbara Kraft et travail de son affûté de Sophie Berger) installe un univers spatio-temporel captivant habité par quatre excellentes comédiennes..
Die Stimme der Kritik
Ubiquité Culture
Actualité de la scénographie